Je m’appelle Khadia, je suis française d’origine Sénégalaise soninké . J’ai vécu mon enfance en Seine et Marne avec mes parents.
Issue d’une famille musulmane, je vivais dans un environnement polygame. J’avais une relation très difficile et maltraitante avec ma mère et une marâtre (2ème femme de mon père) qui ne m’aimait pas du tout. Je me sentais toujours différente et incomprise. Toujours en marge de cette famille.
Je vivais un mal être indescriptible au point où je posais des actes très graves pour mettre fin à cette souffrance.
Cependant, depuis mon jeune âge je vivais des choses « bizarres », je me posais beaucoup de questions sur Allah ( comment il était, ce qu’il faisait pendant que nous vivions tous ces êtres humains sur la terre).
Mon père nous avait inscrit à l’école coranique assurer par un monsieur de notre communauté sénégalaise. Je me souviens que j’apprenais bien mes leçons car j’aimais Allah et voulais lui plaire et mes sourates aussi je les apprenais bien par coeur. Les cours se sont arrêtés brusquement car nous nous plaignions à mon père de la violence du professeur. En effet, mon père ne supportait pas que l’on nous tape. Ça a été une véritable libération, mais j’ai tout de même appris 5 sourates et priait avec ceux-ci.
À l’âge de 6 ou 7ans, alors que j’étais en CP, j’avais une copine prénommée Nathalie, je jouais tout le temps avec elle et étions inséparable. Un jour de samedi matin, alors que nous étions dans la cour de récréation, je demande à ma copine de venir chez moi comme nous le faisions souvent. Nathalie me dit qu’elle ne pouvait pas car celle-ci devait se faire coiffer par sa maman car elle devait aller à l’église voir Jésus.
Jésus, qui s’est celui-là me demandais je ? Je me souviens d’un sentiment de jalousie qui est monté dans mon cœur. Je me disais que c’était un ami qui prenait ma place. Je lui ai demandé si je pouvais venir là bas avec elle. Après l’école, je rentre à la maison et demande à ma mère sans savoir que ce que je demandais était grave et une abomination. Celle-ci me gronde et me gifle et me dit que c’est kharame de dire ça ici et que j’étais une bonne à rien même ce genre de mot sortait de ma bouche. De mon jeune âge, je voulais mourir car pour moi maintenant j’étais impardonnable au yeux d’Allah.
Je me rappelle avoir fais mes ablutions et avoir fait mes prières comme d’habitude mais je pleurais et implorais Allah de me pardonner, surtout que je ne dirai plus jamais que je vais aller à l’église et que Jésus je ne le connais pas que je ne savais pas qu’il était interdit chez nous (musulmans). J’étais très confuse et j’avais peur de mourir avec ce péché là.
Cette nuit là, je fais un rêve et vois quelqu’un en forme humaine et plein de lumière, je ne voyais pas de visage mais je l’entendais me parler. Il me demande de le suivre et m’emmène au pied de notre immeuble où je vois un escalier qui montait en haut vers le ciel. J’étais suspendue et montait comme lui. Lorsque nous arrivons en haut, j’aperçois des gens comme des reflets tout en blanc brillant et une voix forte dit « Voici L’église…»
Je me rappelle de ce rêve comme si je l’avais fait aujourd’hui après 40 ans.
Je ne l’ai jamais compris jusqu’à ma conversion.
Durant mon adolescence, je vivais toujours avec ce mal être de plus en plus prononcé et faisait souvent des tentatives de suicide car je n’en pouvais plus de souffrir et d’être surtout incomprise…Je finissais après chaque tentative à me dire que de toute façon quoi qu’il arrivait j’irai en enfer puisque je ne pouvais faire une journée sans pêché et qu' Allah s’en moquait puisqu’il pouvait me remplacer comme il voulait. Je le trouvais pervers et méchant. Je cherchais toujours du réconfort, j’avais mes amis et des chrétiens autour de moi, je fréquentais une amie de confession Témoin de Jéhovah qui m’avait donné un livre illustré d’histoire biblique, j’aimais beaucoup ce livre et me sentais aimé par Dieu. Ce livre me rassurait et je pouvais le lire en boucle tellement il me faisait du bien. Au point, où à la maison, on l’appelait « le livre de Khadia », ce livre est toujours avec moi aujourd’hui.
Ma vie a vraiment basculé au lycée, en seconde plus précisément, j’étais dans une classe où ce trouvait une jeune fille comme moi. Celle-ci se prénomme Annick, je la voyais à chaque récréation dans la salle de permanence en train de lire, je ne la comprenais pas, elle m’intriguait vraiment. Je me disais pourquoi elle s’isolait toute seule au lieu d’être avec nous en bande.
Un jour, je la rejoins dans la salle de permanence et lui demande par curiosité ce qu’elle faisait, elle me répond avec douceur et un sourire qu’elle lis la Bible et là j’ai ouvert la succession de questions (qu’est ce que tu lis ?…) lorsque qu’elle me répond qu’elle lisait la bible alors là je lui réponds immédiatement que la Bible était falsifiée et qu’il y avait que des mensonges dedans, dans la foulée, je lui demande ce qu’elle lisait exactement et elle me disait qu’elle lisait l’histoire d’Abraham et là étonnée je lui dis mais comment ça ? Abraham existe dans la bible ?
Elle me répond à l’affirmatif et me cite d’autres noms de prophètes avec leur noms coraniques. Je suis prise d’une émotion et surtout de confusion. Je commence à avoir depuis ce jour une soif sans nom et m'accroche à elle. J’apprends, lui pose des questions, et m’en pose aussi. Tout ce chamboule dans ma tête, je veux en savoir plus sur
Jésus - Christ. Un jour, dans la cour de récréation, Annick prie pour moi, j’ai les yeux fermés et je revois cette lumière d’il y a des années en arrière (souvenez vous de mon rêve). Je suis submergée d’amour et me mets à pleurer. Je demande à Annick comment je peux me faire baptiser car je voulais le faire sans tarder le jour même après les cours mais elle m’a rassuré qu’elle m’emmènerait à l’église voir un serviteur de Dieu.
Quelque jours après ce miracle, nous nous étions rendus à une église mais celle-ci était porte fermée, j’avais ressenti une profonde tristesse mais Annick me rassurait avec tellement d’amour et me disait que ce jour là ce ferait et que ça sera même la fête pour moi au Ciel.
Cependant, j’ai été baptisé 4 ans après, j’ai compris que c’était un temps où le Seigneur voulais se faire connaître davantage à moi. Mon Oui pour Jésus Christ a été sans appel.
Je vis dans Son Amour, Sa paix indescriptible, malgré que je sois la seule chrétienne dans ma famille et que je ne le cache plus ce qui n’était pas le cas au début. Jésus-Christ est mon Sauveur et Seigneur. YESHUA HA MASSIAH de mon cœur
Témoignage de blog écrit par Khadia. K
Ecoutez le témoignage :